La marque employeur définie « un cadre pour faciliter le recrutement, la fidélisation et l’implication des collaborateurs ». Elle a un impact direct auprès de ses employés et ses salariés potentiels mais c’est aussi le cas pour ses clients, ses partenaires, son environnement de travail…

La communication à sens unique est obsolète…

Se concentrer uniquement sur des campagnes de communication visant à donner une belle image de son entreprise est dépassé. Avec le passage au Web 2.0, la marque employeur se nourrit des expériences de collaborateurs, de clients, d’internautes toutes partagées et amplifiées sur les réseaux sociaux. À présent, ce qui compte ce n’est pas ce que l’entreprise dit mais ce que les candidats / salariés / clients pensent d’elle ! Or, la raison qui pousse les employés à se plaindre de leur entreprise est bien souvent l’écart entre la promesse de l’entreprise et l’expérience réelle. Si l’opérationnel n’est pas à la hauteur de ce qu’a promis l’entreprise, l’expérience sera perçue négativement et sera relayée auprès des communautés, dégradant immédiatement l’image de l’organisation.

L’expérience réelle des salariés maintenant dévoilée à tous

Un exemple d’une entreprise à la marque employeur très controversée entre l’environnement de travail agréable (grand loft cozy dans le 9ème arrondissement) affiché et certains éléments de réalité moins gratifiants comme un turn over important des salariés ou stagiaires : My Little Paris, en avril 2015, recevait la visite surprise et le coup de pression médiatique de l’association Génération précaire qui venait « libérer les stagiaires ». L’association protestait ainsi contre le recrutement en masse de stagiaires : ils représentaient environ 40% des effectifs totaux de My Little Paris, soit quatre fois plus que ce qui est légalement autorisé.

Alertés par d’anciens stagiaires et salariés, l’association Génération Précaire dénonçait : « Ce turn-over fait partie intégrante de l’ADN de l’entreprise. C’est même une source d’économie sur la masse salariale, donc un levier de croissance ».

Forcément l’opération a été relayée sur les réseaux sociaux et a dégradé l’image positive de la marque employeur de My Little Paris.

La fiscalité influence également la marque employeur

Les candidats, comme les clients, sont à la recherche de transparence de la part des entreprises. L’honnêteté et le respect des engagements sont des composants essentiels de la marque employeur et viennent nourrir la fierté d’appartenance des salariés, tout comme le désir de candidater pour les futurs salariés. Ainsi, la réputation fiscale fait à présent totalement partie des composantes de la marque employeur. Un manquement à un engagement va ainsi avoir un impact extrêmement négatif sur l’image de la société, car déceptif, et ternir ainsi sa marque employeur.

Apple s’est récemment confronté à ce nouveau problème : Suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, la marque a affiché son soutien auprès de la France avec la mise en ligne de son logo aux couleurs du drapeau français et en le sous-titrant de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Malheureusement, ce fut un prétexte pour un internaute influent sur la toile de reprocher publiquement à Apple de ne pas payer ses impôts en France et donc de ne pas apporter de réel soutien au pays.

Merci Apple, c’est gentil. Maintenant, si tu pouvais payer tes impôts en France, on pourrait payer les policiers.

Attention, une mauvaise marque employeur coûte cher à l’entreprise…

Selon l’étude « Winning Talent » menée par LinkedIn, plus de un candidat sur trois refuse catégoriquement un poste dans une entreprise dotée d’une mauvaise réputation. Les principaux freins à la candidature sont les suivants :

  • Une entreprise qui a subi des pertes d’effectifs (49% des répondants)
  • Des équipes mal organisées ou ayant de mauvaises performances (41%)
  • Un manque d’opportunités de développement professionnel (32%)
  • Une mauvaise réputation de la part des anciens employés (29%)

Le reste des candidats acceptera d’intégrer une entreprise dont la marque employeur est peu attractive à condition qu’on leur propose un salaire plus intéressant. Cela signifie que, pour attirer de bons candidats, l’entreprise devra verser environ 3500 € de plus au salaire annuel qu’une entreprise ayant une bonne réputation.

Par ailleurs, un article sur l’utilisation de Twitter pour sa marque employeur révélait déjà les dangers pour une entreprise de vivre un bad buzz sur les réseaux sociaux : si une société n’est pas connue, 90% des candidats seront quand même prêts à postuler alors que si elle est connue mais avec une mauvaise réputation, seulement 10,4% des candidats accepteront de postuler.

Pour conclure, voici quelques pratiques simples pour accompagner votre une marque employeur:

  • Tenir ses promesses
  • Soignez vos entretiens d’embauche car ils représentent l’image entière de votre société aux yeux des candidats !
  • Être honnête et transparent avec ses salariés, clients, partenaires
  • Donner un cadre d’expression à ses salariés et être en mesure de leur répondre
  • Ne pas en faire trop en termes de communication